lundi 14 avril 2014

Ruán, Francia, 1606 - París, 1684) Dramaturgo francés. Hijo de un abogado, en 1615 ingresó en el colegio de los jesuitas de Ruán, donde pronto llamaron la atención sus composiciones en versos latinos y algunos poemas dedicados a Catherine Hue. Se licenció en derecho en 1624, y hasta 1628, año en que su padre le consiguió dos cargos jurídicos, realizó prácticas como abogado en el Parlamento de Ruán.
Su primera comedia, Melita, inspirada por una frustrada pasión juvenil, la estrenó en París, en 1629, la compañía de Mondory y Le Noir. Gracias al éxito de la obra, la compañía se estableció en el teatro del Marais, en el que se estrenarían todas las creaciones de Corneille hasta 1647. Durante siete años, mientras empezaba a ejercer como abogado, sus comedias se sucedieron con rapidez (Clitandro Clitandro o la inocencia liberadaLa galería del palacio); además, escribió su primera tragedia, Medea. En 1635, designado por Richelieu como uno de los Cinco Autores, participó en la elaboración de La comedia de las Tullerías (1635).

Pierre Corneille
El arrollador éxito de la tragicomedia El Cid, en enero de 1637, hizo que sólo dos meses después de su presentación circularan ya las primeras copias. La obra suscitó también una enconada polémica, conocida como «la querella del Cid», en parte debida a la acusación de plagio (la obra está basada en Las mocedades del Cid, de Guillén de Castro), pero sobre todo porque rompía con las tres unidades teatrales clásicas (de tiempo, de lugar y de acción), verdadero dogma para el teatro de la época; su osadía le valió incluso la condena oficial de la Academia.
Entre 1640 y 1642, las tragedias Horacio y Cinna lo confirmaron como el mayor dramaturgo de su época; en ellas, el autor se mantuvo dentro de los límites de las unidades clásicas, tal como haría a partir de entonces, y demostró el absoluto dominio que tenía sobre ellas. En 1641 contrajo matrimonio con Marie de Lampérière. A la muerte de Richelieu, gozó de la protección de Mazarino y fue admitido en la Academia Francesa (1647).
En 1650, la maquinaria necesaria para la puesta en escena de Andrómeda, presentada como su obra maestra, justificó la construcción del Théâtre du Petit-Bourbon. Durante la Fronda, renunció al ejercicio de la abogacía para sustituir al procurador general de Normandía, quien fue restablecido en sus funciones en 1651 sin que Corneille pudiera recuperar sus cargos anteriores. Nicomedes, la tragedia que siguió entonces, lo enemistó con Mazarino por su apoyo implícito a Condé, su adversario político.

mardi 4 février 2014

Les débuts de Molière : L'Illustre Théâtre

En 1642, il rencontre une jeune tragédienne rousse, Madeleine Béjart, qui fait l'orgueil de sa famille, composée de comédiens qui parcourent la Province. Tout en sachant que les comédiens, à cette époque, sont excommuniés par l'Eglise, Jean-Baptiste décide d'épouser la carrière théâtrale. Il signe en juin 1643 un acte d'association avec les Béjart (il est aidé financièrement par son père qui accepte la vocation de son fils), et fonde la troupe de l'Illustre Théâtre, qui regroupe 10 hommes et 5 femmes. Il prend comme nom de scène Molière dont on ignore l'origine.
La troupe veut concurrencer les deux théâtres prépondérants à Paris, l'Hôtel de Bourgogne et le Marais. Gaston d'Orléans, le frère de Louis XIII, devient leur protecteur. Madeleine demande à l'un de ses amis, Tristan l'Hermite, de participer à l'écriture des pièces. Or, rapidement les dettes affluent et Molière est même emprisonné deux fois au Châtelet. C'est son père qui le fera sortir en payant ce qui est dû.
 
peinture anonyme du XVII, farceurs français et italiens
Commence alors l'expérience de la Province pour Molière. 
La troupe doit en effet quitter Paris et tenter sa chance ailleurs. De 1645 à 1650, les comédiens sont dirigés par Du Fresne, ils se rendent à Agen Toulouse, Carcassonne, Nantes, ils ont pour protecteur le duc d'Epernon, gouverneur de Guyenne et mènent une vie prospère (« la magnificence de leurs habits » en témoigne). Puis le duc quitte la Guyenne et Molière remplace Du Fresne.
 
Il faut se trouver un autre protecteur : c'est le prince de Conti, frère du Grand Condé, laid et débauché, qui remplit cette fonction de 1650 à 1658. Il est le gouverneur du Languedoc, et sa troupe sillonne les routes conduisant à Montpellier, Narbonne, Béziers, Avignon, Grenoble, etc. A cette époque, Molière fait la connaissance de la comédienne et danseuse Thérèse de Gorle, fille peu farouche, qui en épousant Gros-René, un membre de la troupe, devient Marquise Du Parc. 
 
 Son rôle à la tête de l'Illustre Théâtre lui permet d'acquérir une expérience unique. En effet il n'est pas aisé de mener une troupe. Il faut savoir négocier les impôts, les locations des salles, les taxes prélevées par la ville, les contributions pour les pauvres, mais aussi lutter contre les troupes rivales, faire preuve d'habileté pour continuer à bénéficier des subventions du prince de Conti, faire fi de la malveillance du clergé, des dévots, qui dépeignent les acteurs comme des libertins immoraux et pernicieux.
 
Molière crée notamment l'Etourdi en 1654 à Lyon et le Dépit amoureux en 1656 à Béziers, et il s'inspire du jeu des compagnies italiennes, concurrentes, la Commedia dell'arte, à Lyon pour écrire la Jalousie du Barbouillé et le Médecin volant.Il fréquente tous les milieux : les grands seigneurs, les villageois, les marchands, les paysans et leur patois si pittoresque. Il joue devant un public bigarré et est bien obligé d'admettre que se sont ses comédies qui remportent le plus de succès. De fait, il se spécialise dans la farce et oublie, un peu, la tragédie.
 
Les affaires marchent à merveille, quand, un jour, en 1658,le Prince de Conti décide de se convertir. Il renie sa troupe préférée, son passé de débauché, et se fait dévot aux côtés d'Anne d'Autriche, à la Compagnie du Saint Sacrement, proche des jésuites. Il devient urgent pour les comédiens de retrouver un autre protecteur.

lundi 3 février 2014

Biographie de Molière





 Jusqu’à dix-sept ans, Jean-Baptiste Poquelin mène ses études chez les jésuites de l’important collège de Clermont, à Paris. Il poursuit ses études de droit jusqu’à la licence. En 1643, il renonce à la charge de tapissier du roi et signe, le 30 juin de la même année, sous le nom de Molière, les actes qui créent L’Illustre-Théâtre. C’est un immédiat échec financier. A deux reprises en 1645, Molière est emprisonné pour dettes au Châtelet. Il lui reste à partir en province, parce qu’il n’y a pas de place à Paris pour un troisième théâtre. La troupe du duc d’Epernon accueille les Béjart, Madeleine, Joseph et Geneviève restés fidèles à Molière. Le comte d’Aubijoux leur accorde, pour sa part, une importante gratification annuelle. C’est peut-être en 1653, peut-être en 1655 qu’est donnée à Lyon la première comédie de Molière qu’est L’Etourdi. Le prince de Conti devient alors le protecteur de la troupe, à laquelle il accorde son nom. Cette protection ne dure guère, puisqu’après la mort d’Aubijoux, emporté par la syphilis à la fin de 1656, Conti qui se tourne vers la religion, signifie aux comédiens qu’il leur faut « quitter son nom ».

     En octobre 1658, quand la troupe s’installe à Paris c’est sous le patronage de Monsieur, frère du roi. Molière joue, pour la première fois devant le roi Louis XIV au Louvre, une pièce de Corneille, Nicomède. Au même programme, une farce de Molière, Le Dépit amoureux. Séduit, Louis XIV accueille les comédiens dans la salle du Petit-Bourbon, voisine du Louvre où déjà jouent les italiens. Les Précieuses ridicules données en 1659 sont aussitôt un succès. Succès renouvelé dès l’année suivante avec Sganarelle ou Le Cocu imaginaire. Les travaux qui commencent pour la construction de la colonnade du Louvre, chasse les comédiens du théâtre qui doit être détruit. Louis XIV accorde alors à Molière la salle du Palais-Royal. C’est en 1661 que Molière donne sa première comédie-ballet Les Fâcheux. Fabuleux succès. La même comédie-ballet est donnée à Vaux-le-Vicomte devant le roi, lors de la somptueuse fête organisée par le surintendant Fouquet. Ce genre nouveau séduit le roi que la danse fascine. L’attention que le roi porte à Molière exaspère les jalousies et les rivalités. L’Ecole des maris est attaquée. Certain du soutien du roi, qui consent à être le parrain du premier fils de Molière, celui-ci ose écrire Tartuffe. Mais la pièce est interdite. Il ose Dom Juan

Le roi honore la troupe de Molière du titre Troupe du roi, en dépit du scandale. Tartuffe ou l’Imposteur est enfin donnée le 5 février 1669. Le théâtre fait alors la plus étonnante recette qu’il ait jamais fait. Les succès s'enchaînent. C’est Le MisanthropeL’Avare, c’est Le Bourgeois Gentilhomme.... Ce sont Les Femmes savantes et, le 10 février 1673, c’est au théâtre du Palais-Royal la première du Malade Imaginaire. Huit jours plus tard, le vendredi 17 février, Molière éprouve un malaise en scène. A 10 heures du soir, il meurt chez lui. Armande Béjart obtient du roi que l’archevêque de Paris autorise le lendemain l’inhumation de celui qui n’a pu, avant de mourir, abjurer sa profession de comédien ; ce qui lui vaut d’être excommunié d’office.